Soïha est une artiste visuelle française qui développe une pratique qu’elle nomme Altographie :
une écriture de l’image altérée, fusionnant matière, photographie, dessin et mémoire.
À travers une hybridation lente entre les médiums — peinture, photographie, dessin, intelligence artificielle — elle explore les territoires de l’intime, de la métamorphose et de la mémoire du corps.
Ses œuvres ne naissent pas de souvenirs narratifs, mais d’empreintes sensibles, presque olfactives, corporelles, affectives.
Elle ne raconte pas ce qui s’est passé, mais ce qui reste :
des sensations enfouies, des rémanences affectives qui s’inscrivent dans l’être comme une forme d’ADN émotionnel.
Elle interroge ce qui nous constitue — l’inné, l’acquis, la mémoire, l’imprégnation lente du vécu.
Elle compose à partir d’images personnelles ou de fragments de matière, qu’elle déconstruit pour proposer une lecture intérieure.
Certaines œuvres relèvent de ce qu’elle appelle l’Unimage : une image fusionnée, non identifiable dans ses strates.
D’autres assument le geste brut, la répétition, le fragment.
L’image devient un palimpseste vivant :
les couches se superposent, se révèlent ou s’effacent,
et l’œuvre finale porte en elle la mémoire de toutes ses étapes.
Soïha explore l’identité comme un terrain mouvant, la forme comme un souffle, et l’image comme un organisme en mutation.
Elle travaille par séries, oscillant entre narration symbolique, géographie poétique, paysages imaginaires et portraits éclatés.
L’ensemble forme un langage plastique singulier, organique et profond.